Sous une fraîcheur apaisante après plusieurs journées chaudes et humides, au sommet de la période des vacances estivales, une foule comme nous n’en avions pas vue depuis plusieurs années a envahi La Ronde. Dès la fin de l’après-midi à l’entrée du parc, les panneaux d’information sur les billets pour l’accès aux gradins affichaient « complet ». 

Pour une deuxième année consécutive, c’est une entreprise française qui a remporté le Jupiter d’or et le prix de la meilleure bande sonore. C’est la cinquième fois qu’une firme de la France gravit la plus haute marche du podium, après la Société Étienne-Lacroix (1985, 1990) et Lacroix-Ruggieri (2002), puis Arteventia (2024). En obtenant le Jupiter d’argent, Sugyp de la Suisse améliore son bilan, elle qui avait atteint la troisième position lors de sa participation précédente. La mention spéciale pour les efforts en matière de protection de l’environnement lui a aussi été remise. Enfin, PyroItaly a gagné le Jupiter de bronze. C’est la première équipe italienne à recevoir un prix Jupiter depuis Pyroemotions & Pyrodigit en 2013. 

Plusieurs fidèles qui suivent l’événement espéraient voir les équipes du Japon ou du Canada obtenir l’un de ces prix mais, dans une telle situation, il y en a sûrement tout autant qui auraient préféré l’Italie ou la Suisse. Il était difficile de distinguer et d’ordonner les performances de ces quatre équipes, chacune ayant plusieurs forces et un certain nombre de faiblesses. Bien que des efforts importants aient été faits dans les jours précédents leur spectacle afin de compenser la non-livraison d’une partie significative de leur matériel, le feu de Lux Factory n’était pas dépourvu de quelques lacunes, mais c’est celui qui a le mieux réussi sur l’ensemble des critères d’évaluation. 

Dans la série « Le feu des étoiles », le spectacle de clôture consacré aux chansons de Taylor Swift n’a pas seulement attiré un auditoire nombreux, mais aussi un public plus jeune. Cela était audible tout au long du feu, des spectateurs chantant les succès de la populaire auteure-compositrice-interprète américaine. J’ai peu de souvenir d’avoir été témoin d’un public aussi engagé. Le déploiement pyrotechnique a été dense et bien synchronisé, arborant des couleurs vives et se terminant par une finale pétaradante et soutenue, qui a permis de terminer cette 39e édition sur un beau point d’exclamation. 

Les regards se tournent maintenant sur la prochaine saison. Quelques minutes avant la remise des prix Jupiter, Benoît Lefrançois, vice-président à la commercialisation responsable, à la responsabilité sociétale et aux affaires publiques chez Loto-Québec a déclaré : « Je vous donne rendez-vous en 2026 pour célébrer ensemble la 40e édition de l’International des Feux Loto-Québec. » Le contrat pluriannuel de commandite entre la société d’État et La Ronde, qui venait à échéance cette année, a été prolongé d’un an. À moins de circonstances imprévues, une 40e édition est ainsi confirmée. 

Plusieurs rumeurs circulent au sujet de cette année anniversaire. L’une des plus sérieuses est la mise en concurrence d’équipes ayant toutes déjà remporté un prix Jupiter. Cependant, il n’est pas clair s’il s’agirait seulement de récipiendaires du Jupiter d’or comme ce fut le cas lors de la 20e édition en 2004, ou de Jupiter toutes couleurs confondues comme au moment de la 30e édition en 2014. Et cette rumeur n’est pas confirmée. Pour le reste, les organisateurs de l’événement semblent avoir beaucoup d’idées. Il reste à voir lesquelles seront concrétisées! 

Frédérick Bastien