La 39e édition de l’International des Feux Loto-Québec a débuté par un spectacle hors-concours conçu par BEM Feux d’artifice sur un thème imposé, [i]Viva Latino[/i], et une bande sonore préparée par les organisateurs de l’événement. Ces spectacles d’ouverture sont parfois perçus et critiqués par les adeptes de l’événement comme n’étant pas de même calibre que ceux en compétition, peut-être parce qu’après quelques mois de privation, les attentes sont un peu trop élevées. En dépit de cela, je pense que celui-ci constituait un [b]bon[/b] amuse-bouche, mais demeurait un peu sous la moyenne. 

Avec une bande sonore constituée de 19 chansons puisées dans le répertoire de la nouvelle musique latine, on semblait viser un segment d’auditoire assez spécifique plutôt qu’un public très hétéroclite comme celui de cet événement. Surtout, ces chansons partageaient une cadence assez similaire qui conféra au spectacle un rythme plutôt linéaire, sans grande variation, ce qui s’est traduit dans la performance pyrotechnique. D’ailleurs, le crescendo devant nous conduire au point culminant n’était toujours pas commencé lorsque nous avons atteint la 29e minute de ce spectacle de 30 minutes et 20 secondes. Le tableau final, légèrement plus puissant que les 18 précédents, est demeuré sobre et l’apothéose a été brève. 

Les postes de tir sur les trois principales rampes de lancement étaient peu nombreux et distants les uns des autres, ce qui a conduit à une certaine répétition dans les schémas de tir. Les deux autres rampes mises à la disposition des artificiers n’ont pas été utilisées. Cependant, des fontaines et des mines nautiques ont été lancées sur le lac à plusieurs occasions. L’arsenal a inclut un certain nombre de pièces pyrotechniques intéressantes, notamment des bombes fantômes et d’autres multi-bris dont chaque segment étaient bien synchronisés avec les éléments sonores. Vers la mi-temps du spectacle, la foule a réagi bruyamment en apercevant les nuages de fumée colorés éclairés par de petites mines aériennes brillantes qui éclataient un peu plus haut, un assemblage qui n’était pas sans rappeler une séquence du feu japonais de l’an dernier. 

En m’assoyant dans la Grande Roue pour observer les rampes quelques heures avant le spectacle, j’ai rencontré une touriste de l’État de la Géorgie qui, avec sa famille, visite plusieurs parcs d’amusement et qui a fait coïncider leur passage à La Ronde avec l’ouverture de cette compétition dont elle avait beaucoup entendu parler. Si j’ai bien digéré cet amuse-bouche, dont le service fut retardé de 13 minutes en raison d’un petit incendie de buisson sur la rampe principale, c’est que je suis confiant qu’un festin se déroulera sous nos yeux dans le prochain mois. Le spectacle pouvait cependant être décevant pour les personnes, comme cette touriste et sa famille, qui n’en voient qu’un seul au cours de l’été. 

Note : Les billets d’admission générale sont en vente sur le site Web de La Ronde au prix régulier de 15$ et ils peuvent également être achetés en ligne. Cela dit, ce soir d’ouverture, des billets de « dernière minute » étaient de nouveau en vente à la billetterie située près de l’Arcade au prix de 10$. On y trouvait aussi des forfaits familiaux (avec enfants) de 25$ pour trois personnes et 30$ pour quatre personnes. 

Frédérick Bastien